Les 440
modules de couverture qui tapissent les surfaces internes de la
chambre à vide protègent la chambre et les
aimants de la chaleur et des flux de neutrons issus de la réaction de fusion. Ils ralentissent les neutrons, transformant leur énergie cinétique en énergie thermique qui sera dissipée par l'eau de refroidissement. Dans les centrales de fusion, cette énergie sera utilisée pour produire de l'électricité.
Chaque module mesure 1 x 1,5 mètre et pèse jusqu'à 4,6 tonnes. Il en existe quelque 180 variantes (en fonction de l'emplacement du module au sein de la chambre à vide). Toutes ont en commun une première paroi démontable positionnée directement face au plasma et chargée d'en évacuer la charge thermique, ainsi qu'un bouclier assurant une protection contre les neutrons. Les modules doivent en outre permettre le passage de plusieurs systèmes de diagnostic, des dispositifs de visualisation et des systèmes de chauffage du plasma.
La couverture est l'un des composants d'°ÄÃÅÁùºÏ²Ê¸ßÊÖ les plus critiques et les plus délicats à réaliser du point de vue technique car elle se trouve, tout comme le
divertor, directement positionnée face au plasma chaud. En raison de la puissance thermique radiative du plasma, et de la puissance thermique due au ralentissement des neutrons dans sa structure, la couverture est conçue pour supporter une charge thermique maximale de 736 MW ; °ÄÃÅÁùºÏ²Ê¸ßÊÖ sera également la première machine de fusion dotée d'une couverture à refroidissement actif.
À un stade ultérieur du programme °ÄÃÅÁùºÏ²Ê¸ßÊÖ, des modules expérimentaux, dits « tritigènes », testeront diverses solutions visant à générer le tritium dans l'enceinte même de la machine. °ÄÃÅÁùºÏ²Ê¸ßÊÖ consommera la quasi-totalité de l'inventaire mondial de tritium (une quarantaine de kilos) et les futures centrales de fusion devront produire
in situ le tritium qui alimentera la réaction. L'avenir industriel de la fusion passe nécessairement par l'autosuffisance en tritium.