Une nouvelle étape, un nouveau capitaine
Dans l'histoire d'°ÄÃÅÁùºÏ²Ê¸ßÊÖ, les dates historiques ne manquent pas. A toutes celles qui, depuis 1985, ont jalonné la vie du projet, il faut désormais ajouter celle du 28 juillet 2010. Ce jour-là , au château de Cadarache, le Conseil °ÄÃÅÁùºÏ²Ê¸ßÊÖ a donné son feu vert à la "Baseline", cette feuille de route à laquelle le projet va se conformer dans les années qui viennent.
Présidé depuis le mois de mai 2010 par l'académicien russe Evgueni Velikhov, le Conseil °ÄÃÅÁùºÏ²Ê¸ßÊÖ est le conseil d'administration d'°ÄÃÅÁùºÏ²Ê¸ßÊÖ Organization. Il rassemble les délégués des sept partenaires du projet et décide de ses grandes orientations.
La "Baseline" en exprime l'essentiel: ce document, qui avait fait l'objet d'intenses négociations ces derniers mois, fixe le calendrier des opérations, encadre son financement et définit ses besoins pour les trois décennies qui viennent.
Tandis que sur la plateforme, les travaux sont engagés, les objectifs sont clairement fixés: "premier plasma" d'hydrogène au mois de novembre 2019 et début des opérations en deutérium-tritium — les combustibles de la fusion — en 2027, voire un an plus tôt si l'avancement du programme le permet.
Kaname Ikeda, qui dirigeait °ÄÃÅÁùºÏ²Ê¸ßÊÖ Organization depuis le mois de novembre 2005, avait exprimé le souhait de quitter son poste sitôt la "Baseline" validée. Le Conseil du 28 juillet a donc également entériné la nomination de son successeur, le professeur Osamu Motojima, un physicien de renom, directeur de 2003 à 2009 de l'Institut japonais des sciences de la fusion (NIFS). Le professeur Motojima siégeait au Conseil °ÄÃÅÁùºÏ²Ê¸ßÊÖ depuis 2007.
Pour le Pr. Motojima, qui s'est adressé dès le lendemain du Conseil à l'ensemble des collaborateurs d'°ÄÃÅÁùºÏ²Ê¸ßÊÖ Organization, il s'agit de "conserver l'élan" que son prédécesseur avait impulsé tout en mettant en place une organisation adaptée à la phase de construction qui s'ouvre cet été.
"La maîtrise de l'énergie de fusion est désormais à notre portée, a-t-il notamment déclaré. Le monde entier nous observe et nous avons devant lui une immense responsabilité."